180 jours et le coeur plein

180 jours et le cœur plein
Écrit par Julie Marcotte
Publié chez les éditions de Mortagne
Pages: 458 pages
Catégorie: Roman adulte
Note: 5 étoiles

Résumé

Les miens d’abord. C’est avec cette belle résolution qu’Olivia reprend son travail d’enseignante au primaire après un long congé de maternité. Épidémie de poux, collègue un peu zélé et parents parfois imprévisibles : elle doit vite se replonger dans les aléas du métier. Refusant que ses proches ne récoltent que les miettes de sa présence, elle s’applique toutefois à s’occuper de ceux qu’elle chérit plus que tout. De son bébé qu’elle devra laisser aux bons soins de la gardienne. De ses jumeaux de sept ans, qui vivent des hauts et des bas à l’école. De son père, avec qui elle entretient une relation boiteuse et dont la santé faiblit. Et de l’homme qu’elle aime à la folie. Mais, lorsque ses élèves lui en demandent tous plus les uns que les autres, que la belle Ophélie refuse de parler, qu’Axel trimballe en classe ses amis imaginaires et que Jolan se réfugie sous les meubles comme un animal farouche, Olivia remet en question certaines de ses décisions. Pourquoi a-t-elle choisi ce métier, qui la laisse trop souvent la tête et le corps vides… mais le coeur plein?

Chronique

Il y a quelques mois, j’ai lu le premier tome de l’histoire d’Olivia, cette enseignante de première année dont les péripéties me vont droit au cœur. D’ailleurs, de tous les livres que j’ai lu, c’est le premier roman qui m’a fait pleurer, mais vraiment pleurer. La plume de l’auteure, toute en délicatesse, faisant couler les mots doucement, me rejoint énormément. Il va sans dire qu’étant enseignante, je reconnais plusieurs aspects de son quotidien.

C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai entamé le deuxième tome de cette série. Déjà après quelques pages lues, je me suis dit « ça y est, ce sera aussi bon! ». Comme le premier roman, on suit Olivia à travers son quotidien de maman, de conjointe, de fille et surtout d’enseignante. On la voit chercher un équilibre entre son métier et sa famille, bien qu’elle œuvre dans un milieu où bon nombre d’enfants requièrent beaucoup de temps, de douceur et d’attention. Ce roman, c’est un petit bijou; un livre qu’on lit tout doucement, d’un chapitre à l’autre.

J’avoue avoir beaucoup de difficulté à parler de cette histoire sans inclure les deux tomes, parce que pour moi, il s’agit de la suite logique, de quelques morceaux de la vie d’Olivia qui nous manquaient. Nécessairement, les lecteurs doivent avoir lu le premier tome avant d’entamer celui-ci, à mon sens à moi.

Je me suis demandée après ma lecture pour cette histoire m’émeut tellement, pourquoi je me sens tellement imprégnée par elle. J’ai compris qu’elle me rappelait ma vie, avec mes grands élèves: mon attachement pour eux, mon désir de faire une différence dans la vie de ceux qui sont davantage « amochés », mais aussi ma culpabilité de parfois les faire passer avant mon fils ou mon conjoint. Cette histoire, je l’ai dans la peau, je la ressens parce qu’elle me fait penser à ma vie. Elle met des mots sur les émotions qui m’habitent parfois. Parce que le portrait dépeint de la réalité enseignante dans le livre, c’est réellement ça!

Pour tous les lecteurs qui ne sont pas enseignants, cette histoire vous plaira aussi, assurément! Parce qu’il s’agit d’un roman qu’on prend plaisir à lire, un chapitre à la fois, qui nous captive au point où c’est difficile d’arrêter sa lecture, mais qui raconte l’histoire de la vie de manière simple et réaliste, il faut en faire la lecture!

Sophie